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LA BATAILLE DE ROSSIGNOL

(Luxembourg Belge)

Ce texte est la reproduction d'une plaquette remarquable réalisée par des Anciens des

Troupes de Marine. Un grand merci à la personne qui nous l'a confiée car elle résume

parfaitement l'ensemble des combats de la 3e D.I.C. et l'esprit de " la Colo ".

 

Cette plaquette a été éditée pour les pèlerins qui, chaque année, viennent se recueillir sur

les lieux des combats livrés par le Corps d'Armée Colonial le 22 août 1914.

En leur faisant revivre ces rudes combats, elle leur montrera ce que fut le moral de l'Armée

Française de 1914 qui, pendant quatre ans, lutta jusqu'à la victoire, malgré ses immenses

sacrifices.

Cette plaquette offre aussi aux " Coloniaux " l'occasion de rendre hommage et d'adresser

leurs remerciements émus aux hautes autorités civiles et militaires de Belgique et plus

particulièrement de la Province du Luxembourg, à Messieurs les Bourgmestres, aux

municipalités et populations des communes de Neufchâteau, Rossignol, Tintigny et

Bellefontaine qui, chaque année, les accueillent avec tant de générosité et communient

avec eux dans le souvenir de leurs morts.

Que ceux qui apportent tous leurs soins à l'organisation de ces cérémonies, qui avec tant de piété et de ferveur entretiennent, de si touchante façon, les sépultures des héros tombés sur cette terre belge et qui ont manifesté avec force leur volonté d'en demeurer les gardiens vigilants, trouvent ici l'expression de leur profonde reconnaissance.

 

LE PELERINAGE, EN BELGIQUE, SUR LES CHAMPS DE BATAILLE DU 22 AOUT 1914, A BELLEFONTAINE, TINTIGNY, ROSSIGNOL, NEUFCHATEAU

 

Le 22 août 1914, en une terrible bataille de rencontre, les Marsouins et Bigors du Corps d'Armée Colonial écrivirent en ces lieux une page douloureuse certes, mais particulièrement héroïque de notre histoire militaire.

Lancés dans l'offensive, ils durent, après des combats d'un acharnement indescriptible, devant un ennemi très supérieur en nombre, passer au combat en retraite.

Mais ils le firent l'arme hauts sans que l'ennemi, cruellement éprouvé, moralement dominé par des faits d'armes qui dépassèrent le prodigieux, n'osât les harceler.

On demeure surtout confondu par l'impétuosité, le courage, l'esprit de sacrifice et les ressources morales des Coloniaux. Au soir de cette lutte, malgré leurs lourdes pertes, leur moral était intact; ils le montrèrent quelques jours plus tard à la bataille de la Marne.

Dès la veille de cette dure journée, chacun sent que le combat est proche, le désir d'en venir aux mains avec l'ennemi est à son comble, les esprits sont galvanisés par les prémices de la " Grande Revanche " et par les nouvelles des premiers succès; les communiqués n'annoncent-ils pas en effet la prise d'Altkirch et l'occupation du Togo ?

Malgré les fatigues dues à la lente concentration et aux voyages interminables en chemin de fer, malgré la chaleur accablante, le Corps d'Armée Colonial est plein d'enthousiasme; le moment en effet approche où il va pouvoir donner sa mesure et venger ses glorieux Anciens de Bazeilles dont le général Lefèvre, commandant le Corps d'Armée, vient justement d'évoquer le souvenir au moment où le 16 août il franchissait la Meuse.

C'est cet enthousiasme puis cette volonté farouche qui ont donné à ces combats cette âpreté et cet acharnement qui en ont fait la grandeur.

Pour faire revivre cette journée du 22 août 1914, nous nous proposons :

- Dans une première partie,

de rappeler brièvement le déroulement de la bataille engagée par le Corps d'Armée Colonial et de retracer certains épisodes de ces combats;

- Dans une deuxième partie,

de décrire l'itinéraire du pèlerinage en signalant ses différentes étapes.  la suite ici

 

 

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